Un séisme dans une zone très peuplé : mécanismes et conséquences
A partir des données de l’USGS (United States Geological Survey = Institut d’études géologiques des États-Unis).
Le 19 septembre 2017, à 18h 14minutes et 39 secondes UTC (temps universel coordonné ; égal au temps au méridien de Greenwich, Angleterre), un séisme de magnitude 7,1 s’est produit.
Cette magnitude de moment (en fait le le logarithme du moment sismique = logarithme de l’énergie libérée) est élevée. La rupture a eu lieu à 51 km de profondeur (donc dans le manteau lithosphérique continental) au Mexique.
Survenu dans une zone peuplée (la zone métropolitaine de la vallée de Mexico (ZMVM) est peuplée de près de 22 millions d’habitants, soit la dixième ville la plus peuplée au monde), ce séisme illustre – malheureusement – très bien la notion de risque sismique.
Risque sismique = Aléa sismique x Vulnérabilité à l’aléa sismique.
L’aléa sismique est élevé, car la région est très sismique.
Ceci s’explique par les contraintes subies principalement par le panneau plongeant. Le séisme du 19 septembre est le résultat de l’extension au sein du panneau plongeant lorsqu’il fléchit.
La vulnérabilité à l’aléa sismique est élevée, car la région est très peuplée, les constructions sont en partie parasismiques (les bâtiments officiels, certaines habitations), le sol est très dangereux car ce sont les sédiments d’un ancien lac. Lors d’une secousse sismique, leur comportement mécanique change et il se comporte temporairement comme un liquide.
Les dégâts sont évidemment importants. Les premières estimations (reposant sur des analyses préalables) sont déjà très préoccupantes.
Le mécanisme au foyer de ce séisme a été déterminé.
C’est un séisme en extension, qui s’est produit au sein de la plaque en subduction.