Comme chaque année, les prix Pinocchio ont été remis.
Les prix Pinocchio du développement durable, organisés par les Amis de la Terre France, ont pour but d’illustrer et de dénoncer les impacts négatifs de certaines entreprises françaises, en totale contradiction avec le concept de développement durable qu’elles utilisent abondamment.
En effet, de nombreuses sociétés industrielles souhaitent être bien perçues par le grand public. Cela leur permet de vendre leur produit en faisant de la publicité (on parle de green-washing) ou de simplement ne pas être pointé du doigt comme pollueur en cachant leurs activités injustes, réalisées généralement hors de France.
Les lauréats 2011 :
– Tereos nourrit nos voitures … et affame le Mozambique.
La production d’agrocarburants destinés à l’Europe n’est pas sans conséquences pour les populations locales et leur capacité à subsister à leurs besoins élémentaires.
– Vinci prend soin de nos agriculteurs … en construisant un aéroport sur leurs terres ! Pour justifier la construction du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes, Vinci teinte son projet de vert.
– Quand la Société Générale finance les futurs Fukushima.
Au mépris des risques et de l’opposition des populations, les projets nucléaires continuent de se multiplier sur la planète. En grande partie grâce aux banques françaises.
Ce classement est instructif à double niveau.
– il permet de décrypter le fonctionnement industriel actuel et d’être critique / demandeur de comportement éthique vis-à-vis des groupes industriels;
– il permet d’être actif personnellement et de choisir d’acheter des produits respectueux des Hommes et de l’environnement … et les exemples ne manquent pas.
Vêtements Ethos; Vêtements Un été en automne; Chaussettes Archiduchesse (made in France); Pulls cachemire Paris-Yorker (made in France); Alimentation et toutes les AMAP proche de chez vous; … et le mouvement grandit car les consommateurs veulent autre chose et les entreprises suivront. Car elles “doivent” vendre et c’est le consommateur qui fait la décision … pas l’inverse. La publicité tente d’inverser cette relation en vous “forçant” à acheter le dernier xxx ou le grand zzz.