La danse des Abeilles

  • Auteur/autrice de la publication :
  • Post category:biologie / video

La danse des Abeilles Apis mellifera

C’est à l’éthologue autrichien Karl von Frisch (1886 – 1982), dans son ouvrage Vie et mœurs des abeilles (actuellement indisponible), que l’on doit la description et la compréhension des “danses des abeilles. Ces découvertes de Karl von Frisch ont pu être confirmées en 1986, à l’aide d’un robot miniature capable d’exécuter cette danse des abeilles.
Grâce à ces mécanismes de communication, les colonies peuvent s’adapter et localiser efficacement les sources de nourriture disponibles.
Comme l’écrit Baptiste Morizot, “L’art des Abeilles de danser des cartes“.

Une des merveilles absolues de la Nature…

Alerter les autres abeilles de la ruche

L’abeille découvreuse émet avec ses ailes un son particulier et transmet l’odeur du nectar dont elle veut communiquer la position.
Les abeilles réceptrices sont maintenant “recrutées” restent en contact avec la danseuse. Les danses exécutées sur les rayons des alvéoles sont d’autant plus vives, et de longue durée, que le nectar est abondant et riche en sucre. De plus, l’intensité plus ou moins grande des danses renseigne sur les plantes qui cessent d’être productives et sur celles qui le deviennent (en fonction de leur maturité florale pou de l’heure du jour).

Informer les autres abeilles de la ruche

Aux autres ouvrières restées dans la colonie, l’abeille découvreuse indique, par danses, la direction des fleurs particulièrement intéressantes à butiner.
Selon la proximité de la source de nourriture, elle effectue deux types de rondes différents.

Lorsque l’exploratrice effectue une danse en rond, elle indique que la source de nectar est proche, dans un rayon d’environ quarante mètres. La découvreuse décrit un cercle, en tournant sur elle-même à un rythme très rapide, de huit à dix tours en quinze secondes, puis fait un demi-cercle en sens inverse. Les autres abeilles, qui suivent la danseuse en la palpant avec leurs antennes, détectent le parfum de la source de nectar dont son corps est imprégné, et quittent alors la colonie, à la recherche de la source de nourriture, guidées par l’odeur des fleurs à exploiter.

Une danse frétillante indique une ressource en nourriture située à une plus grande distance. Dans ce cas, la butineuse s’oriente par rapport à la direction du soleil : en plus de ses deux yeux composés, elle dispose, sur le haut de la tête, de trois ocelles, des yeux simples qui, sensibles à la lumière polarisée, permettent de repérer le soleil au travers des nuages.

L’abeille découvreuse décrit une courte ligne droite, puis un demi-cercle, pour revenir à son point de départ, elle parcourt à nouveau le diamètre, effectue un nouveau demi-cercle, de l’autre côté, et recommence.

Pendant les trajets en ligne droite, le corps de la danseuse est porté en avant, les pattes fermement en contact avec le support, et elle frétille rapidement, à la manière d’un pendule.
En suivant la danseuse, les autres abeilles reconnaissent l’odeur de l’espèce de fleur à explorer, et obtiennent aussi des informations sur la direction de la ressource et sa distance par rapport à la colonie.

Localiser de façon pertinente au cours de la journée

L’angle formé entre la verticale et l’axe de la danse rectiligne est le même que celui formé entre la direction du soleil et celle de la nourriture.
Au fur et à mesure de la course du soleil, la danseuse modifie l’angle de sa danse.

Sources :

Hearing in honeybees : operant conditioning and spontaneous reactions to airborne sound, Wolfgang H. Kirchner, Claudia Dreller and William F. Towne, Journal of Comparative Physiology A, Volume 168, Number 1, 85-89, DOI: 10.1007/BF00217106

Article “Apis” sur Wikipedia

A consulter éventuellement :

Un robot danseur communique avec les abeilles butineuses

La danse des abeilles